Interview des acteurs-clés de la #transfodroit : Cyril Godet, Dilitrust.
Comment vous situez-vous dans le monde de la technologie pour les métiers du Droit ?
"DiliTrust est une LegalTech. En tant qu’éditeur de logiciel, DiliTrust offre des solutions intuitives en SaaS dédiées aux directions juridiques pour digitaliser et automatiser leurs tâches au quotidien. Nous aidons les directions juridiques à accroître leur impact et améliorer leur performance, tout en minimisant les risques opérationnels, juridiques et de cybersécurité.
DiliTrust s’engage dans une stratégie de data privacy et de souveraineté des données. Avec DiliTrust Governance, une suite ultra-sécurisée composée de 5 modules, nous permettons aux directions juridiques d’adresser leurs différentes problématiques : droit des sociétés, droit des contrats, droit de contentieux, gestion documentaire, ou plus globalement la gestion de leurs instances de gouvernance.
Nous souhaitons également contribuer à cette phase d’évangélisation, de changement de paradigme où on voit notamment cette année avec l’émergence de Chat GPT, la confirmation d’avoir le besoin d’externalisation avec les Legal Operation Officers. Une véritable mutation est en train de s’opérer dans les directions juridiques. L’objectif de DiliTrust est d’accompagner cette mutation. En ayant des équipes à travers le monde, nous sommes au plus près de nos clients pour être capable de comprendre précisément leurs besoins, et pouvoir leur adapter nos solutions."
Comment la technologie sert-elle la Gouvernance des organisations ? Peut-on d’ailleurs se passer de technologie sur ce sujet ?
- Cyril Godet
Head of Legal Expertises & Alliances
Dilitrust
"DiliTrust met à disposition une solution simple d’utilisation, dans un environnement totalement sécurisé avec un accompagnement permanent.
Comme évoqué précédemment, nous offrons des solutions intuitives en SaaS, qui propose un hébergement des données non pas chez le client, mais chez des professionnels sécurisés. Typiquement, chez DiliTrust, nous travaillons avec Claranet France, qui répond aux normes de ISO 27001 (comme tous les modules de DiliTrust Governance), qui est la plus haute norme de sécurité en dehors du niveau militaire en termes d’hébergement.
La suite DiliTrust Governance est simple d’utilisation, ce qui permet à toute personne de l’utiliser et d’avoir la même expérience utilisateur : un gain de temps et d’efficacité. Nous assistons nos clients avec un accompagnement VIP grâce à notre équipe Customer Success. Cette équipe qui est maintenant repartie maintenant dans une quinzaine de pays, est capable de répondre à l’ensemble de nos clients en français, en anglais, en italien, en espagnol, bientôt en allemand, et dans certains pays en arabe. Nous accompagnons nos clients 24h/24 grâce à notre système « follow the sun ».
Les solutions et outils technologiques ne dépendent que des besoins et des process de nos clients. Il faut toujours se référer à la méthodologie « People. Process. Technology. & Data. », en commençant par s’interroger sur leur véritable besoin, comprendre les process de la structure interne de l’entreprise, pour ensuite choisir la solution qui leur convient… Selon moi, l’utilisation de technologie n’est pas obligatoire – mais l’utiliser est une évolution qui apporte des bénéfices non-négligeables : plus de sécurité, gain de temps & plus de productivité au quotidien."
A quelles principales évolutions fortes vos clients doivent-ils s’attendre dans leur pratique, selon vous ?
"Nos clients sont principalement des directions juridiques, donc les juristes d’entreprises. Une communauté dont je fais moi-même partie. Ce que j’ai appris sur les bancs de la Fac ne vaut plus ce que font les juristes aujourd’hui et ce qu’ils feront dans 10 ans. Le juriste a un droit qui est assez immuable mais le droit a dû s’adapter aux technologies et à une nouvelle façon de penser.
Aujourd’hui, nous utilisons de plus en plus l’IA générative pour gagner du temps. Pour autant, l’IA reste un moyen et non une finalité, donc il sera demandé aux juristes d’être un petit peu « tech » et de comprendre l’IA pour savoir comment poser une question. C’est ce qu’on appelle du Prompt Engineering. Or, l’une des qualités du juriste c’est d’être capable de rédiger correctement une phrase avec des mots exacts, et donc le Prompt Engineering, va être l’une des évolutions fortes de son métier.
Selon moi, le juriste de demain et des années à venir, c’est un juriste qui aura un côté un peu plus « geek / tech », qui va devoir recourir à l’IA et externaliser ses tâches à faible valeur pour se focaliser sur ses priorités (exemple : analyse juridique)."